A S P O N A

Association pour la sauvegarde de la nature et des sites

De roquebrune cap-martin menton et environs

B.P. 17 – 06190 ROQUEBRUNE  CAP-MARTIN

Agrée N° SIREN 401 480 827 N° SIRET 401 480 827 000 13 

Jean DELERUE                                                                              Le 25 septembre 2008

Président de l’association
164 Rte de Castellar
06500 Menton
aspona@free.fr  

à                     

Monsieur le Commissaire Enquêteur

Enquête publique sur les plages de Roquebrune Cap Martin
Mairie de Roquebrune Cap Martin
06190 Roquebrune Cap Martin

                                   Monsieur,

Plusieurs membres du bureau de l’ASPONA sont allés consulter le dossier d’enquête publique concernant les plages de Roquebrune et nous vous prions de trouver les remarques suivantes :

Pour la plage de Carnolès :

Nous sommes étonnés que cette enquête valide des travaux existant depuis longtemps (pontons, digues), mais alors ces travaux étaient-ils légaux ?

Nous sommes étonnés que cette enquête propose la reconstruction d’une digue sous marine qui n’a que quelques années  mais alors ces travaux étaient-ils fiables et quelle garantie aurons nous pour les prochains travaux ?

Aucune étude d’impact n’est jointe à l’enquête, que sait-on des fonds marins proches ?  Draguer les rochers de la digue sous marine remuera en même temps une grosse quantité de sédiments. Où iront-ils ?  C’est également vrai pour l’engraissement des plages. En janvier 2007, une décharge de matériaux sur cette plage a été verbalisée par la DDE, on a pu voir ensuite un nuage de sédiments contourner l’épi en direction de Menton Il n’y a pas d’étude des courants. Quelle faune et quelle flore sont en danger ? Les posidonies n’aiment pas du tout être ensevelies et leur croissance est très lente !

Nous sommes contre l’extension de l’épi n°1 avec comme corollaire la création d’un ponton de 12m destiné aux sports nautiques à moteur. Des Roquebrunois, par mail et courrier, nous ont demandé de réagir et ne veulent surtout pas de la création d’un parc de scooter des mers. Ces engins polluent et sont dangereux (il y a encore eu un mort à Beaulieu récemment). L’enquête valide par ailleurs le ponton présent non loin au Solenzara et qui permet déjà des activités nautiques. On ne peut imaginer qu’à l’extrémité de chaque digue se développe ce type d’activité polluante en contradiction avec l’esprit du Grenelle de l’environnement.

Nous demandons que, si les travaux marins se font, on en profite pour poser des corps morts dans cette baie et obliger les bateaux de plaisance à s’y amarrer comme dans d’autres pays. Actuellement une escouade de bateaux laboure régulièrement le fond avec leurs chaînes et leurs ancres au détriment des posidonies et de la vie marine.

Pour le Golfe Bleu :

Nous refusons la création d’un ponton sur cette plage qui doit rester naturelle. Un ponton ne s’impose ni pour les services municipaux ni pour les services de secours. En cas de très gros problème, c’est par hélicoptère que l’intervention se fera. Actuellement un chenal est délimité par des bouées et un pneumatique y est amarré.  

Le danger de la création d’un ponton est parfaitement illustré par l’évolution de la plage Mala à Cap D’ail. Vous trouverez en annexe une copie d’une page que l’on trouve sur le WEB et qui vante un restaurant de luxe, une concession sur la plage. On peut y lire : Comble du luxe, vous pouvez arriver par mer.

Un danger, sur cette plage encore tranquille et familiale, vient de l’atterrissage des parapentes, un accident mortel s’y est déjà produit.

Nous sommes très inquiets de la présence d’un projet d’émissaire d’eaux usées sur le plan du Golfe Bleu. Est ce vrai ou les plans sont-ils obsolètes ?

A propos de la cartographie des plages et l’implantation des installations privées :

Vous nous avez dit que l’enquête était l’occasion de faire une cartographie des plages en indiquant l’implantation des établissements privés. Ceci nous a permis de constater que l’établissement 6 ne respectait pas les 6m entre le haut des eaux et les chaises longues. Il en est de même pour les autres établissements. Vous trouverez, ci-jointes, quelques photos.

Nous souhaitons, Monsieur le Commissaire, contribuer par ces remarques à la qualité de vie, à la préservation de l’environnement et à la sauvegarde de la Méditerranée.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Commissaire, à l’expression de notre  haute considération.

Jean Delerue    pour le Conseil d’Administration de l’ASPONA

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